Coca-Cola - Blocage du dépôt d'Heppignies
Communiqué de presse
6 emplois délocalisés : les travailleurs de Coca-Cola à Heppignies bloquent leur dépôt
Le mercredi 8 novembre, la délégation syndicale FGTB organisera le blocage du site Coca-Cola d’Heppignies. À partir de 5h du matin et jusqu’à 16h, les camions de livraison resteront au dépôt.
Les travailleurs entendent ainsi réagir au nouveau plan de restructuration annoncé par la multinationale américaine… Le 26ème en 15 ans! Un préavis de grève a été déposé en front commun syndical pour les différents sites belges.
La direction de Coca-Cola European Partners a en effet annoncé vouloir « transformer » son organisation afin de « rendre plus efficaces la production et la distribution » de ses produits. Cette volonté se traduit par la suppression de 63 emplois en Belgique, dont 6 sur le site d’Heppignies.
Les travailleurs du site carolo n’acceptent pas que Coca-Cola licencie des travailleurs ici pour transférer une partie de l’activité financière en Bulgarie, alors que la multinationale engrange de plantureux bénéfices et qu’elle bénéficie de mesures avantageuses censées créer de l’emploi : « On en a marre des licenciements tous les deux ans, alors que l’entreprise réalise des bénéfices colossaux. Ils préfèrent jeter à la rue des employés qui ont 15, 20, 30 ans de carrière ! », dénonce Hugues Marquebreucq, délégué FGTB.
Cette action intervient alors que les institutions européennes doivent proclamer un « socle européen des droits sociaux » lors du Sommet social du 17 novembre à Göteberg. La FGTB et l’ensemble du monde syndical européen se réjouissent de voir le social mis à l’agenda européen, mais regrettent que cette proclamation soit surtout symbolique et sans effet contraignant pour les Etats-membres.
Les organisations syndicales marcheront à Bruxelles ce mercredi 8 novembre pour réclamer un socle européen des droits sociaux qui soit solide et efficace. Parmi les revendications : l’augmentation des salaires partout en Europe et la lutte contre le dumping social afin de répondre, précisément, à cette problématique du « shopping législatif » pratiqué par les entreprises et qui met en concurrence les travailleurs européens.