1H DE TRAVAIL = 14€ MINIMUM !
Les employeurs restent sourds aux attentes des travailleurs. Le projet de Convention Collective de Travail (CCT) prévoyant une augmentation du salaire minimum interprofessionnel de 1,1% a été déposé aujourd’hui au sein du Conseil National du Travail. La FGTB refuse de signer… et de céder !
Dès le début des négociations autour de l’AIP, la FGTB a clairement indiqué qu’elle ne se contenterait pas d’une augmentation de 1,1% du salaire minimum interprofessionnel, fixé actuellement à un peu moins de 10€/heure. Cette augmentation correspondrait à 0,10 cents/heure, soit quelques centimes supplémentaires. Pour la FGTB, cette proposition relève de l’indécence, voire du mépris à l’égard des travailleurs. Nos militants ont d’ailleurs majoritairement rejeté le projet d’AIP en février dernier.
Suite à ce rejet côté FGTB, l’AIP a été partiellement mis en œuvre, via le gouvernement d’une part (à travers la norme salariale) et par les interlocuteurs sociaux d’autre part, au travers des conventions collectives sur des aspects pour lesquels il existait un consensus (prépensions, emplois de fin de carrière).
#FIGHTFOR14
Concernant le point épineux du salaire minimum interprofessionnel, il avait été convenu que les interlocuteurs sociaux se réuniraient fréquemment afin de trouver des pistes permettant de l’augmenter substantiellement. Ce groupe de travail s’est réuni à plusieurs reprises dans un climat constructif et serein.
La FGTB y a contribué à l’élaboration de solutions concrètes permettant de rencontrer les attentes des travailleurs et les désidératas des organisations patronales. Le groupe de travail a proposé plusieurs scénarios, dont l’Office national de la sécurité sociale a calculé l’impact.
Malheureusement, le climat s’est brusquement réchauffé. Nous constatons aujourd’hui que certains se précipitent et souhaiteraient nous mettre le couteau sous la gorge. Les employeurs ne veulent pas s’engager pour le moment, ils exigent même un nouveau cadeau fiscal qui s’apparente à une énième réduction de cotisation sociale. Robert Verteneuil lance un appel : « Malgré la chaleur, il faut garder son sang-froid et continuer à négocier pour le bien-être de l’ensemble des travailleurs. Alors que le monde politique fait preuve de toute son inefficacité, nous avons un devoir de réussite ».
La FGTB regrette qu’aucune mesure concrète ne puisse être prise et que ce qui semble possible au niveau sectoriel (différents accords/protocoles), en particulier concernant l’augmentation du salaire minimum, ne le soit pas pour l’instant au niveau interprofessionnel, avec l’Unizo ou la FEB.
La FGTB plaide pour que les discussions et négociations reprennent dans un cadre serein, avec l’objectif d’aboutir rapidement à des solutions concrètes permettant de répondre aux attentes légitimes de milliers de travailleurs.
La FGTB continuera à sensibiliser l’opinion publique et à plaider pour l’adoption de mesures concrètes permettant de porter le salaire minimum à 14 euros de l’heure (2.300€/mois). Cela concerne plus de 60 000 employés !